Transformation (PV Katherine)

Mes pas résonnaient sur l'herbe mouillée autour du lac. Mes simples ballerines argentées ne suffisaient pas à garder mes pieds au chaud et je tremblais de froid. Qu'elle idée de venir ici pendant une nuit aussi froide ! Pourtant, je n'avais pas le choix. Il fallait que je me métamorphe. Mon corps me demandait, me suppliait de me métamorphoser pour mettre fin aux crempes qui se jouaient dans mon corps.

Je regardais autour de moi. La pleine lune s'élevait dans le ciel, éclairant le sentier de sable que j'empruntais depuis si longtemps pour me rendre à l'endroit où je me transformais en un loup couleur sable. Quoi de plus mignon ! Pff ! J'aurais bien aimé être un tigre... Ça aurait été plus amusant !

Le lac miroitait sous la lumière blanche de la lune. Tel un miroir, il refletait le moindre mouvement des branches d'arbres, suite au souffle du vent froid. La pénombre qui régnait près de la forêt me foutait la frousse mais, je franchis tout de même la limite de la forêt et je ne pus reculer. Mon corps voulait muter, donc il fallait que je muttes.

Bien caché derrière un simple buisson, je retirais ma chemise puis, ma jupe en priant pour que personne ne passe par ici car, la dernière fois, ça n'avait pas très bien fini. Disons que je l'avais égorgée brutalement, sans le faire exprès. Mais bon ! Le passé est le passé !

Je me penchais à quatre pattes, mon corps presque entièrement nu touchant la douce herbe fraiche. La première vague de frisson me passa dessus, m'arrachant un gémissement de douleur. Je me mordis fortement la langue pour m'empêcher de hurler et je sentis rapidement le goût de fer du sang envahir ma bouche. Mon corps se cabra sous l'effet d'une seconde vague et j'entendis ma colonne vertébrale craquer violemment. Je ne pus retenir un cri d'agonie.

Je m'allongeais difficilement sur le sol, regardant à travers les arbres la lune maintenant bien haute dans le ciel. Pourquoi était-ce arrivé à moi ? Pourquoi avais-je tué ce mec, dans la rue ? Pourquoi n'étais-je pas tout simplement partie en hurlant à la place de lui briser la colonne vertébrale et de le tuer, sur le coup.

Je voyais le poil envahir mes bras, drus et noirs. Des larmes de frustrations coulèrent sur mes joues. Je n'aurais jamais dût naitre, j'était une erreur de la nature. Pourtant, jamais je n'avais achevé une transformation. Jamais je n'étais allé jusqu'au bout, la métamorphose s'arrêtant toujours juste avant, comme bloquée. Je me contentais simplement de souffrir, couchée sur le sol, à regarder les étoiles et à blamer la vie de m'avoir fait naitre.

Un craquement à ma droite retentit. Surprise, je me relevais rapidement, malgré le fait qu'une troisième vague de frisson m'arrachait un halètement essoufflé. Je cherchais mes vêtements du regard, ne voulant pas être surprise à moitié nue. Pourtant, je ne les voyais pas. Les pas semblaient se rapprocher de moi et je ne pus m'empêcher de demander :

- Il y a quelqu'un ?

J'étais paisiblement, en train de gambader dans les couloirs bondés de personnes. J'étais dans un hôpital. Il y avait beaucoup de bruit, mais le son teintant de mes talons se démarquais particulièrement.
Le sourire aux lèvres, je passais inaperçu, et faisais ce que j'avais à faire. Les mains dans les poches j'étais entrée et étrangement, à ma sortis, un énorme sac en tissu beige m'accompagnais. Ne croyez pas, que j'avais été dans un lieu pareil, pour autre chose qu'aller chercher du sang, vous êtes malade vous !

Mes courses faites, j'avança jusqu'à ma voiture se trouvant sur le parking. Le soleil se couchait à peine. J'ouvris le coffre et mis le sac, bien remplis. Une fois chose faite, je me mise au volant.

J'adorais les sensations fortes alors, moi qui ne prenais la voiture que rarement, décida de prendre mon aise. Je roulais à plus de 200 km/h.

Une petite heure s'écoula, mais l'envie de ne pas rentrer m'envahi. C'est vrai, à quoi bon rentrer si c'est pour s'ennuyer et divaguer en tout sens dans le manoir ? Vous voyez, j'ai raison.

Je donc pris la direction du parc. Bon c'est vrai, Katherine aller au parc, c'est pas tous les jours. Mais autant profiter du temps, de la vie.

Le soleil était complètement couché à présent, cependant la lune ne montrait pas encore le bout de son nez.

J'arrivais et j'entrais. Je tournoyais sur moi-même un moment, pieds nus. C'est ainsi qu'un bon moment passa. Jusqu'à la seconde où j'aperçu le lac. Le beau lac qui, la nuit avait une couleur bleutée. Je m'approcha, seulement, je sentis une odeur étrangère. Je continua d'avancer, d'arbre en arbre. Les secondes s'écoulèrent, et je finis par apercevoir la cible de mes pensées. C'était une jeune fille, couchée au sol, les yeux rivés sur le ciel étoilé. Elle avait l'air effrayée mais aussi sur d'elle.

J'avança jusqu'à ce que je marche sur une branche, ce qui l'interpella. Elle se releva surprise. Elle dit :

«Il y a quelqu'un ?»

Voyant parfaitement qu'elle avait l'air inoffensive, je répondis, montrant certains traits de mon visage à la lueur de la lune.

« Oui. Mais qui est-tu, et que fais-tu là ?»

Une jeune femme, visiblement. Elle se plaça sous la lumière blanche de la lune et me montra ses traits. Des cheveux tombant en cascade bruns, deux yeux curieux du même bruns lumineux que ses cheveux, un corps svelte... Enfin bref ! L'incarnation de la perfection, c'était sûrement cette jeune femme sans imperfection.

« Oui. Mais qui est-tu, et que fais-tu là ?»

Je ne pus retenir une grimace dût à un nouveau tremblement. J'essayais de me redresser sur mes jambes tremblantes, de me faire plus costaude, de paraître plus robuste. Pourtant,vêtue de simples sous-vêtements, dans la forêt, à une heure tardive, il m'était difficile d'avoir l'air sérieuse. Je lui répondis :

- Et en quoi est-ce que cela te concerne-t-il ?

Réponse bête et brève, vois stupide. Pourquoi ? Aucune idée mais, cette inconnue aux yeux intrigants ne m'inspiraient pas confiance. Et si on se recroisait plus tard, dans la rue, et qu'elle me reconnaissait ? Mais, je ne pus m'empêcher, malgré ma réponse débile, de lui poser la même question, trop curieuse pour garder ma langue dans ma poche.

- Et toi ? Que fais-tu dans la forêt et qui es-tu ?

Cette question à peine posée, une grimace apparu sur son visage. Que cela pouvait-il bien signifier ?
Elle se redressa, ses jambes tremblaient. Que pouvait-elle bien faire une heure pareil, dans un lieu pareil, dans cette tenue assez particulière ?
Elle me répondit :

-Et en quoi cela te concerne-t-il ?

Cette fille me prenais de haut. Elle ne savait pas à quoi et à qui elle avait à faire.

"Cela ne me concerne pas, mais, admet qu'une fille qui traîne à moitié nue dehors, au clair de lune, c'est assez particulier"

Je mourrais d'envie de lui sauter dessus et d'en finir avec cette conversation mais, je ne pouvais rester dans l'ignorance. Elle avait l'air pensive mais aussi forte. Je me demandais bien ce qu'elle pouvait être. Non, pas une mortelle, je l'aurais sentie. Je réfléchissais tout en l'observant, d'un regard noir.

- Et toi ? Que fais-tu dans la forêt et qui es-tu ?

"Je suis Katherine, souviens-toi bien de ce nom. Le reste ne te regarde pas !"

La jeune voulait autant que moi savoir qui j'étais, ce que je faisais ici, en cette heure. J'hésitais à lui révéler ma véritable nature, après tout, qu'est-ce que je risquais quoi que cela pouvait être, jamais ça ne serait aussi fort et agile que moi.
Je m'approcha rapidement d'elle pour me retrouver à quelques centimètres de son visage et je repris :

"Je suis un vampire et toi, tu es ma prochaine victime."

Le sourire en coin, j'attendais sa réponse.
Les minutes s'écoulèrent et je patientais. Encore et encore.

"Quoi, tu es effrayée ?"

Je commençais à avoir froid, là, à moitié nue. Je serrais mes bras autour de moi, essayant de cette façon de conserver ma chaleur. Pourtant, ça ne semblait guère marcher et l'air froid fouetta mes jambes nues. Je frissonnais et levais la tête vers elle lorsqu'elle me dit :

"Cela ne me concerne pas, mais, admet qu'une fille qui traîne à moitié nue dehors, au clair de lune, c'est assez particulier"

« C'est sûre qu'on ne voit pas ça à toi les jours... »

Un sourire ironique étira mes lèvres et je ne pus le retenir. La situation elle-même étant ironique, un rire sifflant s'échappa de ma gorge. Je me redressais légèrement lorsque je vis qu'elle me dévisageais, m'observait. Puis, ce fut à mon tour de lui demander qui elle était et ce qu'elle faisait dans dans la forêt, se à quoi elle répondit :

"Je suis Katherine, souviens-toi bien de ce nom. Le reste ne te regarde pas ! "

Katherine ? Eh bien oui, elle avait bien le visage d'une Katherine. Elle semblait sur le point de rajouter quelque chose et je reculais quelque peu pour m'accoter contre un tronc d'arbre. Pour mieux la voir. Pourtant, rapidement, elle se retrouva près de moi, son visage à quelques centimètres du mieux. Je déglutis et reculais encore une fois au moment où elle rajoutait :

"Je suis un vampire et toi, tu es ma prochaine victime."

J'écarquillais les yeux. Un vampire ? La légende ne pouvait être vraie ! Mais, si les loup-garous existaient, pourquoi pas les vampires ? Je tressaillis en croisant le regard de la jeune femme qui, un sourire en coin, attendait visiblement ma réponse.

"Quoi, tu es effrayée ?"

Je ne pouvais répondre sérieusement à ça car oui, elle m'effrayait. J'avais peut-être la force d'un loup-garou mais, je n'avais aucune idée de celle des vampires. Ni de leur vitesse. Pourtant, mon seulement choix restait l'attaque et malgré le fait que j'étais affaiblie par ma transformation, je dus m'y résigner. Et si j'avais ma chance, la légende pourrait se réaliser. Je pourrais la tuer.

« Et toi, sais-tu ce que je suis ? Je suis le cauchemar des vampires. Je suis le poison qui les tue. Je suis un loup-garou. »

Sans lui laisser le temps de répondre quoi que se soit, je lui sautais dessus et malgré le peu de distance qu'il y avait entre nous, le trajet sembla prendre une éternité. Je ne touchais plus le sol qu'une décharge parcouru mon corps. Et je compris pourquoi lorsque je déposais mes pieds par terre. Non, plus mes pieds. Mes pattes. J'étais une louve. Je m'étais transformée en louve. Je levais les yeux vers Katherine et montrais les crocs. Elle s'était reculée et je pouvais la voir complètement. Puis, je sautais et visais sa gorge.

« C'est sûre qu'on ne voit pas ça tous les jours... »

Oui c'est sûr, on ne voie pas ça tous les jours. Et pourtant, c'était possible. Mais que pouvait-elle bien faire ? Quelque chose ne tournait pas rond, je le sentais, j'avais un mauvais pressentiment. Elle sourit, mais comment pouvait-elle sourire ? La situation n'était pas d'humour. Je lui dit mon nom, elle m'avais l'air pensive, pourquoi ?

Elle se redressa, recula de quelques pas pour s'accoter contre un tronc d'arbre. Je m'approchais rapidement jusqu'à me retrouver vraiment très proche de son visage. elle recula encore. Avait-elle peur ?

Je lui avoua mon identité, ma véritable identité. A cette affirmation elle écarquillait les yeux. J'étais persuadée qu'elle savait pour les vampires. Je ressentais un drôle de sentiment. Une fois de plus elle avait l'air plongé dans ses pensées. Elle tressaillis en croisant mon regard, ce qui voulait bien dire qu'elle appréhendait ma présence.

Je lui demanda si elle était effrayée. Elle resta silencieuse, seulement, je lisais la réponse sur ses lèvres.

«Et toi, sais-tu ce que je suis ? Je suis le cauchemar des vampires. Je suis le poison qui les tue. Je suis un loup-garou.»

A cette réponse pour le moins étonnante, j'eus un léger tremblement. Jamais auparavant je n'avais ressentie une peur, toute ma vie j'avais anticipée, d'ailleurs c'est la chose pour laquelle j'étais la meilleure et sans égale. Mais ce jour, je découvris ce sentiment.

Je la vis de mes propres yeux se transformer. Premièrement elle bondit ce qui clôtura sa transformation, à présent elle était méconnaissable en tant qu'être humain mais parfaitement reconnaissable en tant que loup-garou. Alors elle ne me racontais pas de bobards. Elle avait l'air en colère, et sans même que j'ai le temps de bouger une jambe elle était déjà dans les aires, dans ma direction, les crocs ainsi que les griffes sortis.

Avec justesse j'eus le temps de reculer, et heureusement, elle aurait bien pu me tuer. Ou en tout cas me condamnée à la souffrance et enfin la mort.

" Je vais te tordre le cou espèce de chat !"

Je montrais mes canines et me préparais à attaquer, seulement, il fallait que je trouve une faiblesse à ce gros matou. J'avais beau chercher, je n'en trouvais pas. Je n'appréciais pas que l'on me prenne de court. Puis pourquoi étais-je venue ici ce jour ? C'était évident qu'un jour de pleine lune je trouve une personne à moitié nue éloigné du monde. Il avait fallu que ça tombe sur moi.

Il fallait que je passe à l'action alors je fonçais vers cette grosse bête dans l'espoir de la sonné et de fuir, après tout, c'était ce que je faisais de mieux quand je ne faisais pas le poids face à un adversaire.

J'étais assez proche d'elle pour lui mettre un bon coup de poing dans le museau, ce que je ne perdit pas de temps à faire. Après ce coup je fonça vite prendre des hauteurs et me percher sur un rocher non loin.

» Katherine Pierce
» Comme si j'imaginais te trouver ici [PV Katherine]